Nazareth ! humble demeure de la Sainte Famille, vous êtes l’école de toutes les familles chrétiennes. Que de vertus abritées sous ce modeste toit ! Les anges eux-mêmes en sont ravis d’admiration. C’est à les méditer et à les imiter que nous allons consacrer ce beau mois. Or, toutes ces vertus sont rappelées dans les litanies de la Sainte Vierge ; chaque jour nous en détacherons une invocation, dont nous ferons le sujet particulier de notre méditation. Montrons-nous empressés et fidèles à cette pieuse pratique, et nous pouvons être assurés que Marie ne nous refusera aucune des faveurs que nous solliciterons par sa puissante intercession. Ah ! si la vie de Nazareth pouvait se reproduire au sein de toutes les familles, la perfection descendrait sur la terre, et, avec la perfection, un bonheur qui serait l’avant-goût de la félicité des Cieux.
Pour nous aider dans ce pieux et salutaire exercice, nous appellerons à notre secours les leçons et les exemples du Bienheureux Jean-Baptiste-Marie Vianney, curé d’Ars. On sait avec quel empressement il profitait, chaque année, du retour de ce mois béni, pour ranimer dans sa paroisse la dévotion à la Sainte Vierge. C’est ce mois de Marie, tel qu’il était célébré à Ars, que nous voudrions pouvoir faire revivre, en donnant le plus souvent la parole au Bienheureux Curé, et en montrant dans sa sainte vie les fruits merveilleux de la dévotion à la Sainte Vierge. (Monseigneur Martin, l’auteur)
« La Sainte Vierge, disait le Saint Curé d’Ars, se tient entre son fils et nous. Plus nous sommes pécheurs, et plus Elle a de compassion pour nous. L’enfant qui a coûté le plus de larmes à sa mère est le plus cher à son cœur. La mère ne court-elle pas toujours au plus faible et au plus exposé ? Un médecin dans un hôpital, n’a-t-il pas plus d’attention pour les plus malades ? » 302 pages