Ce qu’elle leur prophétise au nom de Dieu s’accomplit, ce qui déconcerte les Anglais, parce qu’ils doivent capituler de gré ou de force, ou y laisser leur vie, des capitaines Glacidas ou Talbot aux simples soldats. Ils s’enfuyaient plus vite que prévu des bastilles et des tourelles, supposées imprenables, qui encerclaient Orléans.

On ne croyait pas possible de conduire le Dauphin à Reims à travers un pays occupé par l’ennemi. Les villes occupées se rendaient les unes après les autres. « Je confesse que Dieu fera couronner le roi à Reims et mettra hors ses ennemis, il donnera victoire aux Français contre les Anglais », et « Mes voix m’ont promis que mon roi recouvrera le royaume de France. Je le sais aussi certainement que je sais que vous êtes devant moi », disait-elle à ses juges. Elle a prédit la paix d’Arras et la victoire de Castillon.

Elle avait écrit aux Anglais que « les Français accompliront un jour le plus beau fait qui fut jamais fait pour la chrétienté et que tout le royaume en branlera ». Ses contemporains croyaient qu’elle parlait de la répression de l’hérésie des protestants hussites et de la destruction de la puissance musulmane, qui semaient la perturbation dans la chrétienté. Elle savait que sa mission n’était pas terminée, tout comme Jésus a parlé de son règne final.

196 pages.